Un peintre et un poète 1 - Apollinaire et le Cubisme
La théorie de la couleur ou « Orphisme » Le nom de Delaunay apparut pour la première fois sous la plume critique d’Apollinaire dans le compte-rendu du Salon des Indépendants de 1911, paru dans L’Intransigeant du 20 au 28 avril. Le peintre exposait dans la fameuse salle 41 placée sous le signe de l’effort et de la nouveauté. Une nouvelle fois, la louange est prophétique ; la nouvelle du critique est divinatoire : « Parmi les mieux doués de ces artistes, on doit saluer Robert Delaunay dont le talent robuste a de la grandeur et de la richesse. L’exubérance qu’il manifeste garantit son avenir. Il se développe dans le dessin et dans le coloris qui sont forts et vivants. Sa tour Eiffel a de la puissance dramatique et son métier est déjà très sur. » Lors de son service militaire, son affectation à la bibliothèque du régiment offrit à Robert Delaunay des temps de lecture qui lui permirent de faire une découverte importante pour ses œuvres futures : celle de la silhouette si car